En 2018, alors qu’à Lyon et Marseille les associations demandent des créneaux naturistes, ceux de Paris pétitionnent pour en obtenir plus.
On ne prête qu’aux riches, dit-on du côté de la Canebière marseillaise et des traboules lyonnaises. Rendez-vous compte. Alors que les naturistes phocéens n’ont même pas une piscine urbaine pour faire trempette sans mettre de maillot, et que leurs homologues lyonnais quémandent encore le droit de retirer le leur pour faire quelques longueurs, ces fous de parisiens en sont à pétitionner pour obtenir une seconde piscine intra-muros ! Si c’est pas de la provoc…
Bon, d’accord, ils sont plus de 400 adhérents à l’association des naturistes de Paris à se partager la piscine Roger le Gall, tandis que les marseillais n’atteignent pas les deux cent, mais quand même ! A les en croire, trois soirs par semaine, ce n’est pas suffisant, et un second lieu pour permettre une pratique possible 7 jours sur 7 serait l’idéal. S’ils obtenaient satisfaction, ce serait sans conteste une victoire magistrale qui ferait nombre de jaloux, avant, peut-être, de faire école.
Quelques anciens se souviennent pourtant que voilà un peu plus d’une dizaine d’années, il y avait plus de 40 piscines urbaines françaises proposant des horaires naturistes répertoriées à la fédération française de naturisme, contre seulement 25 actuellement, et pas dans toutes les métropoles régionales. S’il y a des chanceux à Lille et à Orléans, par exemple, il n’y en a pas plus à Toulouse qu’à Bordeaux, à Dijon ou à Strasbourg. Et si d’autres font remarquer que c’est souvent plus par manque de participants que de structures disponibles que ces disparitions ont été provoquées au fil du temps, les parisiens ont des arguments pour expliquer le contraire « … Nous avons une très forte demande à Paris et en Île-de-France. 56% des adhérents sont de Paris. 25% des adhérents proviennent de l’ouest de Paris. Pourtant, nous sommes situés dans le 12e arrondissement à l’est… », disent-ils.
Vont-ils obtenir gain de cause, et faire avancer les mentalités, en affirmant que « …Les nombreux événements organisés par notre association prouvent une fois de plus qu’il ne s’agit pas d’un effet de mode mais bien d’un réel besoin exprimé… » ? Ils étaient plus de 300 à signer la pétition, et pas uniquement des adhérents de l’association, quelques jours seulement après son lancement. Affaire à suivre.
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