AccueilPratiquerTémoignagesNaturistes/textiles, 2 mondes différents ?

Naturistes/textiles, 2 mondes différents ?

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Philippe, l’Héliophile, conte dans Naturisme Magazine (N°68) comment il a découvert les vertus du naturisme, qu’il a fait découvrir à sa compagne, malgré les réticences de sa famille. Un témoignage passionnant et argumenté qui se prolongera dans la prochaine édition (N°69 – décembre2020/janvier2021). En voici le début.

Dans notre famille, dans les années 70, l’apparence tenait une place assez importante, on avait la critique facile sur les gens, leurs aspects physiques, leurs manières de s’habiller, je me rappelle avoir souvent entendu ce genre de réflexion : « Quand on est aussi mal foutue on ne se met pas en maillot de bains… Quand on est aussi gros ou grosse on fait attention de ne pas trop se montrer… etc. »

Etant le plus jeune de la famille, le dernier des quatre enfants, tout cela me paraissait normal, puisque j’avais depuis toujours entendus ce genre de commentaires. Les gens de ma famille avaient ce regard qui déshabille ils l’ont toujours d’ailleurs…

Mais en grandissant, ce genre de critique pesait de plus en plus lourd sur moi, car j’en était aussi victime, puisque chétif, maigrichon, n’accordant aucune importance à mes vêtements et encore moins à mon allure, on me traitait de moche, de bossu, de mal foutu, de mal fagoté, je me souviens surtout de cette remarque récurrente : « Qu’est-ce qu’il est vilain ! »

Je cherchais toujours à m’effacer, car trop mal à l’aise en famille et en public, bref ces remarques continuelles sur mon physique, sur mon apparence, sur mon paraître, me mettait à l’écart, surtout qu’à l’école ce n’était pas mieux…

En sport quand il fallait se déshabiller pour se changer, j’étais souvent moqué, à la piscine n’en parlons pas on riait de ma maigreur de mon dos vouté…

Bref, j’avais intégré que dans ce monde, si on ne correspond pas au schéma corporel, si on n’entre pas dans la norme, il vaut mieux s’effacer…

Bien entendu quand on vit avec ces remarques négatives permanentes, il est difficile de s’affirmer, j’étais donc très timide et introverti…

Adolescent, j’avais fini par aller dans le sens de tous ceux qui riait de mon physique en grossissant moi-même le trait…

De toute façon pour moi c’était réglé : il valait mieux que je ne me montre pas trop, je me consolais en me disant, que j’étais en bonne santé et que je n’avais pas de handicap, le reste ? et bien je ferais avec, toute ma vie, je resterais discret, je ne sortirais pas trop…

Pour moi depuis toujours, les vêtements sont uniquement fonctionnels, ils n’ont aucune valeur esthétique, je ne les aime pas car ils transforment nos corps en abstraction, réduisant notre être à une tête, je ne leurs ai jamais donné de l’importance à part celle de me tenir chaud quand les températures deviennent trop basses, bien sûr…

Si nos ancêtres…

Lors de mes cogitations, je me suis toujours dit : que si nos lointains ancêtres australopithèque, étaient restés en Afrique, nous n’aurions jamais eu besoin de nous couvrir… mais l’homme avec sa soif de découverte à envahit toutes la planète où règne des climats si différent qu’il a bien fallu inventer l’habillement, d’abords pour résister aux températures basses, puis bien sûr, ce mode de fonctionnement a eu des répercutions culturelles et religieuses complexes, qui nous ont éloignés de nos corps…

C’est cette soif de découverte et cette colonisation mondiale qui a engendrée les dégâts que nous subissons actuellement. Pour info : notre consommation effrénée de vêtements est à l’origine de l’industrie la plus polluante du monde, plus que le trafic aérien et routier réuni, un européen consomme plus de douze kilos de vêtements par an…

Puisque, jeune adulte, je vivais seul, j’avais pris l’habitude de vivre nu, quand la température le permettait, cela coulait de source pour moi, il n’y avait rien de particulier à cela c’était plus confortable je ne tachais plus mes vêtements en m’adonnant à mes réalisations plastiques ou aux simples tâches ménagères… et puis je trouvais cela si agréable, je devenais sans le savoir naturiste.

J’apprécie également depuis toujours le fait d’être nu au soleil, j’aime sentir cette chaleur sur ma peau, ses rayons qui pénètrent au plus profond de mon être pour atteindre mes os, je les sens me faire du bien, me fortifié, j’attends cette sensation, ce plaisir avec impatience chaque été…le soleil est mon meilleur ami, bref je suis héliophile.

Même si ma peau est mon vêtement préféré et que je rêvais secrètement de vivre nu en permanence, j’aurai été bien incapable de le faire avec mes semblables, car la piètre opinion de mon physique qui m’avait été inculquée me l’interdisait…

Je m’étais fait à l’idée, les jugements familiaux m’y avaient résolu…

La suite à lire dans Naturisme Magazine (N°68 et 69).

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