Quel est votre Paradis naturiste ? En complément de l’enquête engagée jusqu’au 17 juin, Naturisme Magazine propose différents témoignages en trois questions. En commençant par celui de Florence Kirastinnicos, auteure d’un dessin retenu pour l’expo du MUCEM.
1/ Florence, qui êtes-vous ? Comment avez-vous découvert le naturisme ?
Je suis photographe peintre et réalisatrice. J’ai découvert le naturisme grâce à un ami il y a fort longtemps et j’ai passé une semaine merveilleuse dans un bungalow en bois sans eau chaude… Je suis tombé amoureuse du lieux: « Montalivet, CHM « . Et depuis j’y retourne pour me ressourcer depuis toutes ces années, la nudité permettant une communion avec la nature, les éléments, le soleil, la mer.
2/ Quel est pour vous le Paradis naturiste idéal ?
Pour moi, le Paradis Naturiste idéal est celui du partage et du respect entre nous tous, nous les humains, dans une communion sincère sur la vie. Les émotions et les rencontres qui se font dans ce type de lieu en toute simplicité. J’espère que le Mucem saura éclairer les visiteurs sur cette philosophie de vie qui est chère a mon Coeur. Le dessin que je montre dans ce cadre « Cédric et Florence, l’amitié » est issu de ma série 47 dessins pour la zone ONF.
3/ L’avez-vous trouvé aujourd’hui ?
Ce paradis naturiste je l’avais trouvé a Montalivet. J’espère de tout coeur qu’il perdure même si la simplicité des fondateurs de cet endroit s’efface peu à peu, et que nous nous dirigeons vers un naturisme plus luxueux.
Journal personnel et collectif
Le dessin réalisé par Florence Kirastinnicos, appartenant à une série de 47, est présenté à l’exposition du MUCEM. L’auteure a aussi illustré en 2022 un article d’Hubert Prolongeau dans Le Monde sur la zone ONF au CHM Montalivet, et la couverture d’un ouvrage de Bernard Andrieu. Voici ce que dit de sa série le peintre Jean Kiras.
Les dessins de Florence Kirastinnicos ne sont pas académiques dans le sens où parler du naturisme reviendrait à magnifier le corps selon les esprits éclairés d’une époque révolue…
Ils ne sont pas documentaires pour étayer une construction culturelle, ils sont simplement un journal qui raconte une réalité paisible, où chacun est montré dans son petit territoire, mosaïque d’une communauté, sans souci de revendications, mais soucieuse de défendre un statut basé sur l’échange et le respect.
Au delà des clichés médiatiques sur ce qu’on appelle le “nudisme”, ses dessins sont imprégnés d’une lecture toute aussi simple que la nudité du corps, celle de la nature, complément naturel d’une vérité ancienne : l’humain est fait pour la nature.
Les dessins de Florence nous renvoient vers une expression graphique allant à la rencontre de “l’homme blessé” de la grotte de Lascaux, vers son espace originel, n’est-ce pas ce que cherche la nudité ?
Est-ce un reportage ou une série de petits portraits? Sans doute les deux, un récit graphique certainement, un petit manifeste cela se voit !
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