Décédé jeudi 12 novembre 2020 à l’âge de 97 ans, Piem, journaliste et dessinateur, fut aussi un naturiste militant. A la fin des années 90, il avait illustré le livre blanc du naturisme édité par la FFN. Mémoire.
Piem, « le dessinateur humoristique à l’éternelle barbe naissante et aux fines lunettes« , comme le désigne Le Monde, est mort le jeudi 12 novembre, le jour de son 97e anniversaire.
De son vrai nom Pierre de Barrigue de Montvallon, Piem est né à Saint-Etienne, le 12 novembre 1923, dans une vieille famille de la noblesse catholique. Il est le troisième d’une fratrie de cinq. Après sa scolarité, de 1940 à 1944, il étudie à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, puis à l’école Paul-Colin à Paris, où il y apprend « l’art rigoureux et concis de l’affiche« . Durant cette période, il participe à des mouvements de jeunesse, dont la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et diffuse Témoignage chrétien. Engagé en janvier 1945, il termine la guerre comme « caporal décorateur », précise-t-il dans une autobiographie Piem se met à table (éd. Jean-Cyrille Godefroy, 1994), ayant notamment décoré le mess des officiers de la 2e DB stationnée à Trèves, en Allemagne.
Dès 1947, il dessine pour Témoignage chrétien, Le Figaro (jusqu’en 1981 où il démissionne étant en désaccord avec le nouveau propriétaire, Robert Hersant). Il collabore aussi, de 1972 à 1986, à L’Unité, l’hebdomadaire du Parti socialiste, avec une chronique « Dipapacéquoi ». La Croix ou Le Point s’assurent aussi de ses services. « Son trait drôle et tendre, fin et arrondi, séduit un large public« .
Parallèlement, il se produira dans les années 60 au cabaret, aux cotés de Juliette Gréco et Fernand Raynaud, puis entrera à la télévision dans l’émission Dim dan Dom, avant d’être repéré par Jacques Martin pour intervenir dans la célèbre émission humoristique de l’époque, Le Petit rapporteur.
A côté de la télévision et du journalisme, il publie régulièrement des albums, dont la fameuse série Les Mordus de… qui, de 1984 à 1988, se moquera gentiment des adeptes du tennis, du foot, du ski… (éd. du Cherche Midi).
Il était retiré depuis octobre 2004 dans sa maison de La Noue, à Notre-Dame-d’Oé, près de Tours, où il a été élu conseiller municipal. Dans sa retraite, il continuait chaque jour de dessiner et d’écrire. Une de ses devises était : « Gardez Piem ! ». Il fut honoré à plusieurs reprises, notamment en 2006, quand il est nommé commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.
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