En janvier 2019, France Guillain revient en librairie, avec les éditions Albin Michel, pour une réédition de son ouvrage « Le bonheur d’être nu », revu et augmenté, prenant en compte l’évolution de la société, les nouvelles pratiques naturistes, souvent plus urbaines, et surtout la condition féminine, sujet qui lui est cher.
Connue du grand public au début des années 80 avec son ouvrage « Le bonheur sur la mer », illustré de photos de famille où tout le monde, parents et enfants, vit nu à bord, France Guillain interviendra rapidement et régulièrement dans les médias, naturistes ou non, pour traiter du sujet. En 1997, elle publie « Le bonheur d’être nu, le naturisme un art de vivre », chez Albin Michel, suivi en 2002, chez Jacques-Marie Laffont, de « Vivre le naturisme ». Rare femme à traiter du sujet, elle fera vite référence sur le sujet, expliquant notamment, dans ses deux ouvrages comme dans ses interventions médiatiques (conférences, interviews, etc.) que « le naturisme, en ne faisant aucune différence entre nudité féminine et masculine, en développant partout les activités sportives mixtes, a contribué très fortement au sentiment d’égalité entre les hommes et les femmes ».
Elle a toujours souligné qu’en milieu naturiste, les femmes se sentent plus en sécurité, tant pour elles que pour leurs enfants, et plus à l’abri du harcèlement sexuel.
Cette édition 2019, pour France Guillain, qui s’affirme naturiste et non pas nudiste, veut affirmer que le naturisme porte un autre regard sur la vie. «Des millions de français fréquentent régulièrement les lieux naturistes. Sont-ils tous des hippies d’un autre siècle ou des obsédés sexuels ? Non ! ». Dans cet ouvrage de 230 pages, découpé en 18 chapitre aux titres explicites, sans périphrase, dans un style direct qui est le sien, France Guillain tient ainsi à expliquer que « la réalité du naturisme, loin des clichés et des fantasmes, est de redonner sa juste place au corps, de découvrir le plaisir de vivre e harmonie avec la nature, et de rmettre la simplicité au cœur de la vie ».
L’ouvrage est clair, facile à lire, et répond point par point aux nombreuses questions que se posent ceux qui n’ont pas encore osé, comme à ceux qui, au boit de plusieurs années de pratiques, peuvent arriver à douter, au contact de leur entourage non-naturiste. La première fois ? Le rôle des vêtements ? Le regard des autres ? L’égalité, dans la différence, entre hommes et femmes ? Se raser ou pas ? Et, pour conclure, pourquoi ne pas donner un petit mode d’emploi de naturisme ? Tout en sachant que cela peut se pratiquer en toute saison, et pas uniquement l’été sur les plages, ou dans des centres de vacances. Quant à savoir si on peut se montrer nu devant ses enfants, cela mérite bien un chapitre, tant cette pratique, logique pour les naturistes, est souvent médiatiquement décriée… Car, comme le précise France Guillain, « un naturiste ne se montre pas nu. Il vit nu ». Ce n’est pas la même chose, et c’est ce que beaucoup ne comprennent pas. Cet ouvrage est donc à conseillé fortement, pour lever beaucoup de préjugés, à une époque ou la nudité est souvent malmenée, surtout quand elle choque car…trop naturelle !
Outre France Guillain, retrouvez dans Naturisme Magazine N°58, consacré au naturisme au féminin, trois autres femmes qui ont écrit sur le naturisme : Louise-Marie Ferré, auteur en 1935 de « Ce qu’il faut savoir du naturisme » ; Francine Barthe-Deloizy, agrégée de géographie, maître de conférences à l’université Jules Verne-Picardie, auteur en 2004 de la« Géographie de la nudité » ; Julie Manfredini, professeur certifié d’histoire-géographie, doctorante, auteur en 2014 d’un ouvrage consacré à l’Ile du Levant, entre 1931 et 1970, intitulé «Héliopolis, une communauté naturiste sur l’ile du Levant ». 3
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