Connaissez-vous les Adamites ? Adeptes de la nudité « paradisiaque », ils font l’objet d’un roman autour du tableau de Jérôme Bosch, « Le jardin des délices ». Avec une philosophie proche des naturistes…
Publié en édition de poche (Pocket N°17160) sous le titre « Le Mystère Jérôme Bosch », l’ouvrage de Peter Dempf évoquant une symbolique cachée dans l’œuvre la plus célèbre du peintre, « Le Jardin des délices« , nous entraîne en fait dans une véritable reconstitution de l’époque (XVIe siècle) et, surtout, implique dans l’intrigue une organisation chrétienne clandestine, la confrérie des Adamites, dont les membres vouaient un culte à la nudité mixte similaire à l’image faite du Paradis, et se réunissaient ainsi, entièrement nus, en excluant tout rapport charnel.
« Sur le sol devant eux avaient pris place des hommes et des femmes, tous dévêtus comme les premiers habitants du Paradis… Petronius s’aperçut que les regards des adamites glissaient sur les corps sans s’attacher à leur nudité…Celui qui entre dans cette chapelle est traité d’égal à égal, chuchota Zita. Sa condition n’a aucune importance. Il fait partie des enfants du paradis. Homme et femme ne e distinguent que par leur corps. » (P243/244)
Les Adamites, premiers nudistes organisés connus, firent leur apparition au IIe siècle, revendiquant simplement le retour au Paradis d’Adam et Eve. D’autres “sectes” adamites firent leur apparition au XIIIe siècle, en Afrique du nord, se référant à Joachim de Flore, laudateur de la pauvreté évangélique. D’autres mouvement nudistes, épisodiques, eurent lieu au fil du temps. Ces adeptes de la nudité intégrale se nommaient alors Béghards, Turlupins (XIVe siècle), Nicolaïtes, ou adeptes de Satornil, Valentin, et autres clercs vagants, les goliards. La plupart de ces groupes et mouvements “hérétiques” naquirent en opposition au christianisme.
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