Photographe installée à Marseille, Julie Lagier à un projet : photographier des dizaines de personnes nues au printemps, en studio. Les naturistes sont invités à participer à la création de cette artiste qui n’a jamais hésité à donner de sa personne.
par Jean-Luc Bouland
« Tout d’abord, je me présente… Je m’appelle Julie Lagier, je suis artiste photographe depuis plus de 10 ans« , annonçait récemment sur les réseaux sociaux naturistes, à l’invitation d’Eric Stéfanut, « community manager » de la FFN, celle qui, pour se présenter, indique » j‘ai essentiellement travaillé sur mes cauchemars chroniques que je fais depuis toute petite, en les mettant en image d’une manière à les adoucir, les rendre plus poétiques, plus oniriques« . Une démarche qui l’a rapprochée du corps et de la chair, « éléments principaux de mes rêves, par l’autoportrait, puis plus tard, en mettant en scène des modèles autres que ma propre carcasse« . Ces séries ont déjà été exposées dans divers galeries (Marseille, Lille, Megève, Aix en Provence, Thionville), et dernièrement, en solo show, au Carrousel du Louvre à Paris.
« Cette recherche personnelle m’a permis de me réconcilier avec mon corps et même mon identité, une véritable libération est née de toutes ces années derrière mon objectif (…) Maintenant que cette auto-art-thérapie m’a aidée à me (re)construire, j’évolue autrement dans ma démarche artistique, mais ne me défais aucunement de mes premiers amours, le corps, la peau, la chair et le nu« . Elle a créé il y a presque 1 an, « une photo qui a pris forme dans ma tête pendant le confinement, la non-proximité m’a profondément blessée, comme beaucoup sur cette terre« .
Cette expérience l’a challengée « pour rassembler une petite poignée de personnes, qui ne se connaissaient pas forcément entre elles, pour pouvoir en faire ressortir le parfum de l’union, de la proximité et du non jugement. Aujourd’hui, ma démarche est plus grande, mes espoirs aussi… De ces œuvres est née la folie, celle de vouloir rassembler bien plus de monde, dans la même situation scénique« .
Des dizaines en studio
Pour ce projet, elle vise entre 30 et 50 personnes. « Ceci est une véritable performance, autant pour les modèles que pour moi, c’est ça qui me fait vibrer ! Comme vous le constatez sur les images, aucun visage n’apparait, aucun sexe non plus, je tiens particulièrement à rester attentive au message que j’ai envie de véhiculer à travers ce projet, l’union avant tout, non le genre« .
Cette performance, pour les modèles, sera peut être « celle d’être en contact avec les autres, et surtout, de trouver une position assez confortable et non «gênante » pour ne pas que le visage et le sexe apparaissent« . Pour cela, elle compte sur la présence d’assistants « bienfaisants pour vous guider » en fonction de ses recommandations. Pourquoi se rapprocher des naturistes ? « Parceque je tiens absolument à cette bienveillance entre chacun. Ce non jugement de l’autre, pas de regards malintentionnés, pas de gêne« . Elle a eu le contact d’Eric par Romain Fouque de Home Studio à Marseille. « Le monde des nudistes est je pense l’idéal pour ce genre de projet complétement fou, mon échange téléphonique avec Eric a été très chaleureux, me voici aujourd’hui plus enthousiaste que jamais de réaliser ce nouveau projet en votre présence« .
Quelques danseurs professionnels feront aussi certainement partis de cette aventure, et le shooting se fera à Marseille, à Home Studio. « Il y aura collations et sourires pour tout le monde, bonne humeur et fous rires c’est certain ! Un samedi ou un dimanche, bien entendu. Je vous propose de venir vers moi pour tout point d’interrogation, je répondrai à toutes vos questions avec grand plaisir« . La date est désormais connue : ce sera mi-avril.
Pour découvrir son traval artistique :visiter son compte instagram : julie__lagier . Et pour lui écrire par mail, ou se pré-inscrire : julie.lagier13@gmail.com .
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