AccueilMédiathèqueArt du NuLes nus bodypositifs de Léonie Stolberg

Les nus bodypositifs de Léonie Stolberg

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Léonie Stolberg, jeune photographe bruxelloise de 21 ans, prône dans ses images un véritable amour de soi et de tolérance La RTBF lui a consacré un reportage édifiant, alors qu’elle doit jongler en permanence avec la censure des réseaux sociaux.

« C’est l’histoire d’une adolescente pas comme les autres qui a réussi à sortir de sa coquille et à trouver sa voie grâce à la photographie« , explique Marion Jaumotte dans l’article publié le 1er décembre sur le site de la RTBF. « Aujourd’hui épanouie en tant qu’artiste, Léonie Stolberg souhaite, par son travail, inciter les autres à s’accepter tels qu’ils sont« . Ainsi, explique Léonie à Marion, « Ma scolarité a été un enfer. J’étais une enfant ronde et je portais des lunettes, c’était suffisant pour que les autres à l’école m’insultent et me crachent dessus quotidiennement. Ils étaient méchants car j’étais différente.« 

Artiste née, Léonie s’inscrit à l’Institut International de Saint-Luc de Tournai, y suit un cursus en arts visuels/photographie, et termine sa rhéto avec la plus haute mention en Art. Durant son cursus à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, est sera exposée à plusieurs reprises : « Notamment au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Le peintre Gérard Garouste exposait dans une salle non loin de là où étaient mes photos, j’étais très impressionnée, je me suis sentie toute petite ! » se souvient-elle.

Léonie Stolberg intégrera ensuite une grande galerie des Marolles, puis, forte de ces différentes expériences, s’installe comme photographe, avec un thème de prédilection : le nu.

Sa première série de nu…remonte à son adolescence. « J’ai commencé à 14 ans une collection photographique de pubis sans vraiment réfléchir à la problématique qu’il y a dernière. J’ai constaté que les pubis étaient tous différents et cette différence m’a interpellée. J’ai toujours aimé les corps et travailler avec la nudité. Pour moi, la nudité, c’est le vêtement de la subjectivité : il témoigne de l’histoire de chacun et ne ment pas. » C’est sur Tinder que la jeune photographe a trouvé ses premiers modèles. Aujourd’hui, elle utilise les réseaux et fait du repérage en rue.

Sur son compte Instagram, elle se définit comme militante du mouvement « body positive »: « C’est un mot qu’on aime beaucoup depuis quelques années. C’est une forme de militantisme féministe contre les diktats et les canons de beauté imposés. Par contre, je veille à inclure les hommes dans mes projets photos « body positive » car ils subissent aussi des diktats et de la souffrance. »

Elle a aussi choisi de ne pas retoucher ses photos, mettant un point d’honneur « à mettre en avant la diversité des corps et à les montrer tels qu’ils sont » car, dit-elle, « Il faut être cohérent, c’est aussi cela être « body positive ». Je trouve hypocrite de modifier les corps alors que le but est de prôner la vérité« , reconnaissant toutefois que ce n’est pas toujours facile pour les modèles de se voir au naturel. « Plusieurs fois il m’a été demandé de ‘lisser’ la peau ou de faire en sorte que des formes ‘soient plus belles’ aux yeux de mes commanditaires. J’ai trouvé ça horrible. Heureusement des modèles comme Barbara Butch (DJ, modèle grande taille et « Fat Activist ») défendent la vérité du corps. Elle s’est d’ailleurs battue avec un journal qui avait modifié ses formes dans une publication. C’est grâce à ce genre de modèles et de photos que les mentalités vont évoluer. »

Pour les artistes engagés dans le mouvement « body positive », la censure de Facebook et Instagram est une lutte permanente. « J’en suis à mon 6e compte Instagram et je suis ‘shadowban’ par le réseau. Cela veut dire que mon compte est caché et qu’on ne peut pas le trouver du premier coup en faisant une recherche sur Instagram. Sur Facebook, j’en suis à ma 3e page et mon 5e compte. En mettant bout à bout les bans que Facebook m’a imposés, je totalise un an de bannissement ! C’est une vraie chasse totalement injustifiée !« 

Voir l’intégralité de l’article sur le site de la RTBF. Léonie est aussi présente sur Facebook et sur Instagram.

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