Pour cause de confinement, les restaurants d’Euronat ne peuvent ouvrir au public, à l’unisson de leurs confrères. Mais ils ont su innover pour rester proches des besoins de leur clientèle, à l’image de La Bodeguita del Mar*. Visite des lieux par Pascal Fiévet.
Surpris par l’extension du corovirus 19, les commerces et les établissements de restauration, à l’image des autres activités touristiques, s’avèrent très vulnérables. Qui aurait pu imaginer les conséquences de cette situation planétaire sur le plan sanitaire et économique, comme le relate le journal du Médoc dans son édition du 1er mai : « 35% à 40 %, des entreprises du Médoc risquent de fermer ». Qu’en est-il à Euronat ? Après notre précédent reportage sur les commerces d’alimentation, nous avons rencontré leurs responsables.
La Bodeguita – Au centre commercial, parmi tous les restaurants et les commerces, « La Bodeguita » tire bien son épingle du jeu. Patrick, le patron des lieux, et son associé Alexe, ont créé un site, www.euronat-eat.com proposant des menus, livrés aux domiciliés d’Euronat où les invitant à prendre la commande sur place avec toutes les précautions des mesures barrières. Mais, comme pour les autres restaurants, l’établissement est entrain de s’asphyxier, et ils s’interrogent pour savoir si » l’oxygène arrivera à temps pour sauver les établissements saisonniers« .
Bixente – Pauline et Nicolas ont su créer au fil des années une ambiance familiale, conviviale dans leur établissement « Bixente » où pour un budget très raisonnable, on vous sert tapas, crêpes, des bons hamburgers et de plats divers. Dans quelles conditions vont-ils ouvrir, avec les mesures barrières à créer ? Ils attendent avec impatience les directives gouvernementales.
Café nature – Depuis un an, Éric et Séverine sont les nouveaux propriétaires de « Café Nature » après le décès prématuré d’Yves, et se sont imposés par leur cuisine traditionnelle notamment par leurs pizzas originales. Aujourd’hui, bricolant dans leur établissement, Éric se prépare sans repère du lendemain et comme tous, il attend les décisions gouvernementales.
La boite à sardine – Si la poissonnerie n’est ouverte que le vendredi matin (10 h à 12 h) pour prendre les commandes passées par téléphone, on ne peut pas la dissocier du resto « La boîte à Sardine ». Tous deux sont d’excellentes réputations et marchent ensemble, spécialités dans les fruits de la mer. En relation avec le syndicat de l’hôtellerie et de la restauration auquel ils sont adhérents, Philippe, Karl et Emanuelle n’ont aucune nouvelle de la sortie du tunnel.
L’Orée des Pins – Considérée un peu comme une institution du fait de son passé sur Euronat, ce restaurant présente un regard désespéré. A la place de sa belle terrasse garnie de belles fleurs que l’on peut apercevoir dans la véranda, il y a de la mauvaise herbe. Un sacré travail extérieur en perspective !
Dans cette situation, comme déjà dit ici, et bon de l’écrire à nouveau, pourquoi ne pas faire renaître l’union des commerçants ? Ils pourraient peut-être mieux s’organiser à chaque saison, y associant la boucherie et tous les restaurateurs d’Euronat,avec ceux au bord de la plage, « Plein Sud » et « la Cabane de Patou », et combattre ainsi l’esprit de plus en plus amplifié « du chacun pour soi » pour de pas laisser au bord de la route, les plus fragiles.
Pourquoi pas ? Ce serait certainement un bel exemple dans le mouvement naturiste si cela pouvait se réaliser !
* Présenté dans le N°65 de Naturisme magazine (avril-mai), l’article est aussi disponible sur Nat’Hebdo, le confinement du mardi 17 mars ayant pu empêcher certains de l’acheter.
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