Ariane et Fabien Martin, propriétaires à Euronat, ont ouvert à Montalivet-Plage le restaurant Le Ch’tit Creux début 2020 (1), destiné à proposer des spécialités belges. Dans l’attente de la levée des restrictions gouvernementales pour ouvrir, ils s’inquiètent sur la saison à venir, comme l’a noté Lyne Lobell dans le Journal du Médoc du 15 mai. Pascal Fiévet les a rencontrés.
«Suite à l’interdiction d’ouvrir, les clients peuvent venir récupérer leurs plats. Nous prenons les commandes aussi par téléphone. Les clients entrent par la porte. Il y a une entrée, une sortie avec un sens de circulation, un marquage au sol qui respecte la distanciation sociale que nous avons évaluée à un mètre cinquante et du gel hydroalcoolique », ont-ils déclaré à la journaliste. Des inquiétudes partagées par tous leurs collègues, mais qui témoignent d’un réel problème.
Des conditions d’accueil adaptées
Quelles autres conditions ? « Nous avons bien virées les chaises et les tables pour prouver que rien n’est consommé sur place selon la réglementation gouvernementale. Tout est à emporter et nous avons l’emballage qu’il faut afin que les clients puissent consommer chez eux en toute sécurité d’hygiène .»
Jusqu’au 14 mars, alors qu’il faisait beau et que le soleil traversait les stores, tout allait très bien. En ce lieu hors site naturiste, toute la clientèle appréciait la cuisine belge. « Le soir, attablé, dégustant des bonnes frites et des plats inspirant de la cuisine belge, l’ambiance était familiale sans parler du jour de l’inauguration festive entre invités du 6 janvier. Depuis ce jour, la réputation du « ch’tit creux » se faisait de bouche-à-oreille si bien que parfois en plein hiver, même le soir, c’était plein. Lieu de rencontre, lieu de vie, lieu de discussion et lieu de convivialité », se souviennent les premiers clients. Puis tout à changé.
Ils ont obtenus de nombreux soutiens sur le mur de leur page Facebook, tel celui de Maranda la Lande : « Chouette. Petite restauration rapide et de qualité, sans se faire assassiner, c’était un peu l’offre du « Poul’et nous ». Vous nous reverrez souvent».
Rester et persister
« Nous ne voulons surtout pas repartir du Médoc » confiait toujours Ariane au Journal du Médoc. Le couple a beaucoup travaillé et économisé dans l’espoir de vivre à l’année dans un environnement naturiste choisi, tout en ayant une activité et une clientèle agréable. Ils ont su créer avec leurs deniers personnels « le Ch’tit Creux », à Montalivet Plage, qui attire une clientèle diverse, et pas seulement les naturistes du C.H.M. et d’Euronat. En sommes, un rêve réalisé !
Aujourd’hui, malheureusement, mais dans l’espoir de reprendre le 2 juin, tout s’est arrêter pour la consommation sur place. « nous faisons comme tous les restaurateurs, nous attendons les décisions gouvernementales et les directives de l’Union des Métiers et des Industries de l’hôtellerie pour rouvrir dans de bonnes conditions avec les mesures barrières. Mais ce qui nous réconforte aussi, c’est que nous avons le soutien total et l’aide de l’association des commerçants de Montalivet dont le président est Jean-Marc Rodiguez . »
Tout en indiquant que, pour l’instant, ils ne se versent pas de salaire. « Nous devons avant tout sauver les meubles, en espérant revoir à l’horizon, bientôt l’arc en ciel, et probablement le grand soleil l’année prochaine ! Mais que pouvons nous sérieusement prétendre des promesses de nos politiciens comme aide de l’état ?… Nous verrons bien ! »
Pour info : Le Ch’tit Creux, Restaurant belge, 12, Boulevard du Front de mer 33930 Vendays-Montalivet – Contact et commandes : 07 49 22 40 45.
(1) : Voir article paru dans Naturisme Magazine N°65 (avril/mai 2020).
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