La paillotte Plein sud d’Euronat rouvrira-t-elle en 2022 ? Contestant un arrêté municipal d’interdiction, une pétition a déjà réuni plus de 1500 signatures en sa faveur. Et ça continue.
Par Jean-Luc Bouland
« Tout mes vœux de bonheur pour cette nouvelle année et surtout un grand merci pour votre soutien à la Paillotte Plein Sud Nous préparons une action pour récupérer notre restaurant de plage dès cet été . Nous ne comprenons pas pourquoi Mme le Maire de Grayan-et-l’Hôpital remet en cause l’autorisation que nous avons pour ce restaurant de plage . Nous espérons vous retrouver cet été à la paillote, encore merci pour votre soutien et vos commentaires, cela fait chaud au cœur« . Ainsi s’exprime Gilles Ortega, gérant de la paillotte Plein sud, à Euronat, pour remercier ceux qui le soutiennent dans la tempête imprévue qui s’abat sur lui en ce début 2022.
La paillotte Plein sud de la plage sud d’Euronat, sise sur le domaine public, n’a plus l’autorisation d’ouvrir pendant la saison estivale. C’est un arrêté municipal qui le dit, et qui provoque l’émoi des habitués, résidents et vacanciers français et étrangers. Une pétition en ligne a été ouverte, doublée d’un cahier de doléance à l’entrée du centre naturiste, et les réseaux sociaux s’enflamment, pour justifier ou contester cette décision.
Les signataires de la pétition, plus de 1500 en 3 jours, ne comprennent pas cette décision qui met un terme à une pratique datant de nombreuses années, avec l’aval de la municipalité précédente. Celle-ci justifie sa prise de position « pour faire respecter la loi littoral« , après alerte faite auprès d’elle par l’un des résidents du centre.
La position d’Euronat
La polémique enfle, et la direction d’Euronat, mise en cause, a tenu à clarifier sa position.
« L’annonce de la disparition de la Paillotte « Plein Sud » suscite de nombreuses réactions de la part des habitués de ce lieu. Interpellés sur notre responsabilité dans cette fermeture, nous affirmons que la société EURONAT n’est en rien responsable de cette situation et que nous partageons l’incompréhension et la déception qui s’exprime de tout bord.
La décision de madame Legrand, Maire de Grayan, d’annuler l’autorisation d’exploitation accordée à monsieur Ortega par la municipalité précédente, fait suite à la demande de monsieur De Bohan, propriétaire à EURONAT, qui a demandé à la mairie d’interdire la paillotte. La société EURONAT n’étant ni propriétaire, ni exploitant de cette installation ne dispose malheureusement d’aucun moyen de recours contre cette décision« .
Aux dires de certains, M. de Bohan, par ailleurs vice-président de l’IFE, aurait engagé cette procédure auprès de la municipalité en représailles d’un conflit avec la direction d’Euronat sur des redevances, ce qui parait pour d’autres incompréhensible, les deux combats n’étant pas du même ordre. et, précisent d’aucuns, « cette paillotte était le seul point permettant à de personnes à mobilité réduite d’avoir une belle vue sur l’océan« . Un conflit de personnes qui pénaliserait toute une communauté.
Une pétition en ligne
La pétition a été déposée sur le site Change.org . Elle demande « l’arrêt du processus de non renouvellement de l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public au profit du restaurant « Plein Sud » par la mairie de Grayan et l’Hôpital« . Ainsi, précisent les initiateurs, « Quelles que soient les motivations et conditions de signature de cette autorisation par l’équipe municipale précédente dont nous ne connaîtrons jamais les enjeux, l’établissement ne dois pas faire les frais d’un changement de majorité.
Démontée l’hiver conformément à la convention, respectueuse du cadre, du site (adossé rappelons le à une construction antérieure en dur), très apprécié par les touristes et résidents, ce restaurant et son équipe font désormais l’objet d’invectives calomnieuses sur les réseaux sociaux fort préjudiciables à tous« .
Affirmant ainsi que « ce restaurant n est pas illégal et avait toutes les autorisations requises délivrées par les équipes et autorités précédemment élues« , et notant qu’il « n’est pas constaté objectivement de nuisances, pollution, dégradation« , les signataires s’interrogent aussi sur la continuité d’autres installations permanentes installées récemment. « Devra-t-on raser les installations pourtant permanentes installées sur la même commune à quelques centaines de mètres par la nouvelle équipe municipale lors du prochain changement de majorité ?« .
Ils insistent ainsi en soulignant que « le gérant, son équipe et l’établissement ne méritent pas un tel traitement‘, et rappent que la disparition de la paillotte « n’empêchera pas le public de fréquenter et piétiner ces quelques mètres carrés de dune stabilisée« . Quelles que soient les dispositions de la loi littoral à cet endroit.
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