Repris lors de l’été 2023 par de nouveaux propriétaires, le camping naturiste El Portus, en Andalousie, a mis de l’ordre dans ses règles de fonctionnement. Près de 400 personnes doivent rapidemment quitter le site .
« Le camping naturiste de Carthagène cherche à expulser 400 personnes après leur avoir vendu des maisons pendant 40 ans », expliquait début décembre le quotidien espagnol El Diario à propos du camping naturiste El Portus, en précisant que « Newtown Capital S.L., un fonds d’investissement qui a repris le camping à l’été 2023, a envoyé une lettre aux résidents le 9 novembre pour leur demander de quitter leurs propriétés dans les semaines à venir ».
Cela concerne près de 400 personnes, de tous âges et de toutes origines. « La situation est très difficile pour les naturistes qui vivent là, pour beaucoup d’entre-eux, depuis plusieurs décennies. Il y a là des Espagnols et des expatriés, des retraités et des familles » indique toujours le quotidien, en citant notamment le témoignage de Colin Stewart, 87 ans, et sa femme Margaret, « après avoir vécu en permanence, pendant 34 longues années, au complexe nautique El Portús, sur la côte ouest de Carthagène, et après avoir laissé derrière eux leur ancienne vie en Angleterre, dont il leur reste des souvenirs, même s’ils sont passés au crible d’un temps révolu (ils) sont contraints de quitter leur maison sans pouvoir aller nulle part ailleurs ».
« Il y a des personnes dont le bail sur la parcelle expire le 30 décembre, d’autres encore plus tard, fin mars ou avril. Il y en a d’autres qui devront partir dans quelques heures, ou qui auraient déjà dû partir. Mais tous, tôt ou tard, risquent de perdre l’investissement économique qu’ils ont fait et le lieu intime et personnel où ils ont passé une grande partie de leur vie », est-il précisé.
Pourquoi une telle décision ? Il semble que le nouveau propriétaire ait voulu remettre de l’ordre dans le fonctionnement du site, où beaucoup de ces constructions avaient été faites de façon totalement illégale.
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