La plage de Galheta, au Brésil, internationalement connue comme plage naturiste, est menacée par certains élus locaux. La Fédération internationale appelle à signer une pétition pour conserver son existence.
Historiquement reconnue comme un espace naturiste depuis les années 1980, la pratique du naturisme à Galheta, au Brésil, sur l’ile de Florianopolis, a été réglementée en 1997. En 2016, une nouvelle législation a transformé la zone en unité de conservation, omettant la permission explicite pour le naturisme et générant une controverse sur sa légalité.
En mai 2024, le conseil municipal a installé sur la plage des panneaux interdisant diverses activités, dont le naturisme, ce qui a entraîné des conflits et même des cas de violence à l’encontre des pratiquants et des membres de la communauté LGBT+. Ainsi, précise que l’absence de police qui a toujours fait défaut et qui réprime désormais les naturistes qui fréquentent la plage. Ces actions arbitraires ne tiennent pas compte de la tradition et de l’importance culturelle de la pratique naturiste dans la région.
La dernière menace en date émane d’un représentant parlementaire qui a décrit la plage comme « non pas une plage de nudistes mais une plage de pédés », et que « tout ce que fait la communauté LGBT équivaut à de la prostitution ». Il utilise ces sentiments homophobes pour justifier l’interdiction totale de la pratique du naturisme dans la région.
Les naturistes se défendent. Un projet de loi, présenté par l’AGAL (Association des amis de Galheta) et la Fédération brésilienne de naturisme (FBrN), a été présenté au conseil municipal en vue de réglementer la pratique du naturisme sur la plage de Galheta. La proposition autorise le naturisme sur la bande de sable et dans la mer, en garantissant la sécurité juridique des pratiquants et en préservant le caractère facultatif de la nudité. Le projet est actuellement analysé par la Commission de la Constitution et de la Justice (CCJ) et le Bureau du Procureur général de la municipalité. Une pétition a été lancée pour soutenir ce projet.
La INF-FNI soutient fermement les efforts de la Fédération brésilienne et AGAL pour préserver le naturisme à la plage de Galheta. Nous invitons nos fédérations membres et nos membres individuels à faire de même. En avril 2024, le président de la INF-FNI a écrit au maire de Florianópolis pour soutenir le maintien du naturisme sur la plage. Il a déclaré : « Les plages sans vêtements offrent un espace sûr où les gens peuvent exprimer leur liberté personnelle et l’acceptation de leur corps. Elles promeuvent une culture de l’inclusion et de la diversité dans laquelle les personnes de toutes formes, tailles et origines peuvent se rencontrer sans crainte de jugement ou de discrimination. Pour beaucoup, ces plages offrent un sanctuaire loin des normes et des attentes de la société, leur permettant de se connecter à la nature et à eux-mêmes d’une manière qui est valorisante et libératrice. En outre, les plages où les vêtements sont interdits contribuent positivement à l’économie locale, en attirant des touristes proches et lointains qui recherchent ces environnements uniques et accueillants.»
Les statuts de la INF-FNI indiquent clairement que l’organisation est politiquement neutre et « rejette toute forme de discrimination ». Le mauvais comportement d’une petite minorité d’usagers des plages, qui n’a rien à voir avec le naturisme, est souvent utilisé pour justifier l’interdiction du naturisme dans le monde entier. Il est profondément déprimant de constater que, dans le cas présent, ce comportement est également associé à une homophobie flagrante.
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