Lundi 3 mai 2021, une jeune ukrainienne, étudiante à La Réunion, a posé nue dans le lagon pour un photographe de Montpellier. Une façon pour elle, à travers ses photos, de militer « contre toutes les formes de discriminations faites aux femmes et à la communauté LGBT+« .
C’est le site Clicanoo.re qui l’a révélé le 6 mai, sous la plume de Pauline Benard. Une jeune étudiante en biologie d’origine ukrainienne a posé nue devant l’objectif de Lucas Depieds, un français naviguant entre Paris, Montpellier et La Réunion, « pour défendre les droits des femmes et de la communauté LGBT+ ». C’est ainsi que Nika* « a décidé de mener son combat contre toutes les formes d’oppressions visibles et invisibles, comme la sexualisation du corps féminin ou les discriminations faites à l’égard des personnes transgenres par exemple« .
Présente sur l’île depuis quelques mois, passionnée par la nature, « elle sillonne les routes réunionnaises à la découverte de la faune et de la flore péi. Dans le lagon ou en plein coeur de la forêt de La Chapelle, à Cilaos, la jeune femme n’a pas hésité à tomber la chemise pour réaffirmer ses droits. Celui, entre autres, de disposer de son corps« , explique l’article
Ainsi, dit-elle, « Il s’agit d’une de mes manières de dire que les femmes devraient être capables de se sentir en sécurité peu importe l’endroit, et ce même si elles sont nues. Mon corps m’appartient, c’est mon espace personnel et personne n’a le droit de me toucher sans mon accord. » Mais, précise-t-elle, catégorique :« Je n’irais jamais me montrer nue devant des enfants », tout en estimant qu‘il faudrait « les sensibiliser dès le plus jeune âge qu’une femme n’est pas inférieure à un homme et qu’il ne dispose pas de tous les droits sur elle. » Cette zoologiste a déjà fait modèle vivant pour les artistes de l’Académie des Arts et du Design, en Ukraine. « Ce fut une très belle expérience car j’ai compris que chaque personne avait une vision différente de mon corps, sourit-elle, j’ai également compris que je pouvais me déshabiller sans être choquée. »
Faute de descendre dans la rue, elle poursuit donc son combat sur les réseaux sociaux avec ses photos, toutefois très discrètement. Nika est un pseudo, et il faut chercher un peu pour la retrouver sur Instagram. Mais, rappelle Clicanoo.re, « elle souhaite inspirer les gens à sortir de leur zone de confort« . Ainsi, dit-elle, « Quand je me montre sans mes vêtements, je suis sans défense. Aujourd’hui, je n’ai pas peur de montrer mes imperfections. Et personne ne devrait en avoir honte. »
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