Vendredi 17 juillet, à Portland (USA), une jeune femme nue a subjugué les forces de police. Surnommée depuis Naked Athena, plébiscitée sur les réseaux sociaux, elle est devenue une icone (contestée) des luttes qui animent la ville depuis des semaines.
« Au milieu des cris, des gaz lacrymogènes et des revendications, elle est apparue dans son plus simple appareil. A Portland, vendredi 17 juillet, alors que les manifestations contre les violences policières et la haine raciale continuaient de faire rage, une femme est venue faire face aux forces de l’ordre. Entièrement nue« , rapportent les médias, dont CNews.
« Mi-décontenancés, mi-subjugués, les manifestants et les internautes l’ont surnommée «Naked Athena» : l’Athéna nue. Ils l’identifient ainsi à son homonyme issue de la mythologie grecque, déesse de la sagesse et de la stratégie militaire« . Sur les vidéos réalisées par des témoins de la scène, (https://twitter.com/hashtag/NakedAthena) elle semble apparaître de nulle part, nue, tandis qu’elle s’approche des policiers.
Masquée et portant un bonnet pour seul vêtement, elle s’est installée devant eux sans mot dire, prenant des poses à mi-chemin entre la danse et le yoga. « Déroutés par sa démarche, et sans doute par sa nudité, les forces de l’ordre sont restés un temps sans réaction. Après quelques minutes, certains ont néanmoins lancé des bombes lacrymogènes à ses pieds« . Un autre manifestant s’est alors approché d’elle, tentant de la protéger grâce à un bouclier artisanal. « Mais l’Athéna nue s’est écartée, révélant à nouveau sa nudité et donc sa vulnérabilité aux policiers« .
Présent sur les lieux, le photographe Dave Killen raconte, pour l’Oregon Live : «Tout le monde avait l’air surpris et un peu sans voix […] Elle était incroyablement vulnérable. Il aurait été très douloureux pour elle d’être touchée par un projectile alors qu’elle ne portait aucun vêtement». Après dix minutes d’un face à face silencieux, les forces de l’ordre ont quitté les lieux. « Sa mission accomplie, l’Athéna nue en a fait de même. Toujours sans un mot« .
Le Parisien souligne que « Sur les réseaux sociaux, certains en ont rapidement déduit que cette « Athena dénudée », était la responsable du départ des forces de maintien de l’ordre« . Une affirmation impossible à confirmer au regard des images de « l’affrontement ». Les fonctionnaires fédéraux et la police locale n’ont pas fait de commentaires sur la femme. Mais la militante de Portland n’a pas fait l’unanimité, certains affirmant que ce symbole incarné par une femme blanche, pouvait détourner l’attention dont bénéficient les protestations contre les injustices dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis.
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