L’avantage avec les mots, c’est que l’on peut leur faire dire ce que l’on veut, les définir selon notre bon plaisir, selon l’air du temps, ou des besoins d’une quelconque opération de marketing. En fait, il suffit que ceux-ci soit abondamment utilisés pendant quelques décennies pour que d’aucuns décident un jour qu’à force de les répéter, on ne veut plus de ce qu’ils sont sensés représenter.
Il en est ainsi pour quelques définitions bien pensées à une époque, adaptées au contexte, qui désormais sentent le souffre, le « politiquement incorrect »…et le mouvement naturiste n’en est pas exempt, loin de là. Preuve en était donnée les 14 et 15 avril2018 au congrès fédéral, lors de l’élaboration du projet d’orientation pour les 3 années à venir. Deux termes inscrits dans la définition officielle du naturisme (datant de plus de 40 ans) étaient ainsi remis en cause : le respect et la tolérance. Deux concepts, diraient certains, en toute subjectivité, qui subirent là une bronca égotiste de première force.
Le respect de l’autre? Si celui-ci implique désormais de faire des concessions sur notre propre mode de vie, pour mieux vivre ensemble, au risque de ne plus respecter ses propres engagements, cela deviendrait de la soumission, et ce n’est plus admissible.
La tolérance ? Voilà une notion qui ressemblerait trop aujourd’hui à une forme de mépris, et qui se devrait d’être remplacée dans la définition par le mot « acceptation ». Ce qui ne serait pas toujours aisé, pourtant, sans renier parfois ses propres choix, et occulter le respect de soi…
Voilà une problématique des plus « Terrible », diront certains. Mais comment comprendre ce dernier terme, aujourd’hui un peu tombé en désuétude. Dans le sens de « Terrifiant », comme à son origine, ou dans celui de « Génial », comme à une autre époque, plus récente…
A force de vouloir réécrire l’histoire sans changer le vocabulaire, d’aucuns risquent d’en perdre leur latin. Enfin, pour ceux qui le comprennent encore…
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