Surpris nu en pleine rue dans la nuit du 16 au 17 juin, à Cabourg, un homme a été interpellé par les policiers pour « exhibitionnisme ». S’affirmant naturiste, licencié à la FFN, il a néanmoins été condamné début octobre 2020 à cinq mois de prison avec sursis probatoire.
Dans la nuit du 16 au 17 juin, vers 1 h 45, relève Ouest-France dans son édition du 9 octobre, la police cherche un cambrioleur à Cabourg, et ne le trouve pas. Mais la patrouille croise un homme entièrement nu qui court à petites foulées en pleine rue. Il sera poursuivi à pied, jusqu’à ce qu’un passant l’intercepte et le fait trébucher. .
Cet informaticien de 43 ans, qui aura eu trois dents fracturées dans la chute, a été jugé mercredi 7 octobre 2020 par le tribunal judiciaire de Caen, et condamné à une lourde peine, ayant déjà une mention au casier pour avoir été surpris nu en 2016 sur une plage de Langrune-sur-Mer. Il a expliqué que cette fois-ci, il était venu à Cabourg « pour prendre un bain de minuit », affirmant s’être garé « un peu loin de la plage« , soit environ 350 mètres. « Je ne connais pas bien Cabourg. Je me suis mis dans une petite rue, je ne pensais pas que je croiserais du monde« .
Le tribunal s’interroge. « Pourquoi ne pas retirer le maillot une fois arrivé sur la plage ? » « J’étais en dépression, je n’y ai pas pensé. » Pour le ministère public, « il y avait une volonté de s’exhiber sexuellement. L’affaire du bain de minuit, je trouve ça ridicule. Il existe des lieux prévus pour ce genre de pratique et il ne peut pas l’ignorer. »
Me Sébastien Revel, avocat de la défense, a plaidé en avançant que son client est membre de la Fédération française de naturisme, mais sans succès. « Pour que les faits soient constitués, il faut qu’il y ait une intention d’exhibition. Il sort sans vêtement et quand la police le croise, il est en train de revenir à sa voiture chercher un vêtement car il s’est aperçu qu’il risquait de tomber sur du monde. Il s’était pourtant garé à l’écart, car il ne voulait voir personne. »
Le tribunal n’a pas tenu compte de ces arguments, pas plus que de sa licence naturiste, et l’a condamné à cinq mois de prison avec sursis probatoire. Il devra aussi travailler, se soigner et payer les sommes dues au trésor public. Il est inéligible pour trois ans.
Cet jugement parait lourd, au vu des faits constaté, et a récemment fait l’objet d’un débat important au sein même de la FFN. Affaire à suivre.
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