AccueilActualitésSociété6 mois de prison pour une nudité harcelante !

6 mois de prison pour une nudité harcelante !

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Le 4 novembre 2020, le tribunal de Châteauroux (36) a condamné un producteur de fromage à 6 mois de prison ferme pour exhibition sexuelle. Se prétendant naturiste, il avait l’habitude de se promener nu au travail devant son personnel féminin.

Salariée en CDD de juillet à septembre 2018, c’est une femme de 50 ans qui a signalé les faits devant la gendarmerie, après un arrêt de travail, et répété ses accusations devant le tribunal, en l’absence du mis en cause. Agé de 54 ans, ce producteur de fromage de chèvre dans la Brenne avait l’habitude envers soin personnel un comportement des plus inhabituel. Comme le raconte la Nouvelle République du 5 novembre, elle s’est plainte de « faits de harcèlement répétés de son employeur non seulement à son encontre, mais également à celle de toutes les femmes salariées de l’entreprise, soit sept au total (pour deux hommes), constamment insultées et rabaissées dans leur travail. Mais le plus incroyable, est l’habitude prise par l’homme de venir nu à son poste, derrière son ordinateur, au sein de l’atelier« .

Auditionné par les gendarmes, celui-ci a tout nié, affirmant simplement être naturiste, et que ces faits dépendent de sa vie privée. Mais, précise le quotidien, « les auditions successives des salariées, rapportées par le président Emmanuel Goyon, corroborent pourtant les propos de la victime. Certaines assurent même que l’homme regardait des vidéos pornographiques sur son ordinateur, ou évoluait nu sous une blouse qu’il laissait parfois ouverte« . L’avocat de la victime a même tenu à indiqué que « parmi les salariées interrogées, une a été forcée à démissionner, une autre à fait un burn-out, une autre encore a fondu en larmes au téléphone à la simple évocation de ce qui s’est passé (…) Des femmes, employées pour certaines depuis une dizaine d’années, qui n’ont jamais osé rien dire pendant tout ce temps, même à leurs proches, de peur de perdre leur boulot, tout simplement. »

La représentante du parquet a estimé pour sa part que les faits de harcèlement moral et d’exhibition sexuelle étaient largement caractérisés, ne croyant pas à l’altération du discernement du prévenu, et requit pour ce « cas de figure atypique » une peine d’un an de prison « avec sursis probatoire de six mois pendant deux ans, avec obligation de soin, d’indemniser la victime et le ministère public, ainsi qu’une interdiction de port d’arme pendant un an et une inéligibilité de cinq ans« . Ces réquisitions ont été suivies à la lettre par le tribunal, qui a décidé par ailleurs d’accorder 3.000 € à la victime au titre du préjudice moral.

étang dans la Brenne

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