Février 2021 restera dans les mémoires. Après un jugement prononcé à Bordeaux mercredi 10 et un autre à Nîmes jeudi 11 contre des naturistes, ce sera au tour des Femen en fin de mois. Et tous pour des accusations très discutables « d’exhibition sexuelle ».
Mercredi 10 février, un Girondin de 63 ans a été condamné à payer 327 euros pour « exhibition sexuelle » par le tribunal de Bordeaux. Naturiste depuis 30 ans, Jean-Louis X s’était baigné nu sur une plage de Lanton, sur le Bassin d’Arcachon en août 2018. L’audience avait été reportée deux fois avant de se tenir ce mercredi 10 février, en fin d’après-midi.
Les faits ? Le 9 août 2018, Jean-Louis se rend sur une petite plage de Lanton, sur le bassin d’Arcachon, vérifie qu’il n’y a personne aux alentours, et se dévêt entièrement, alternant ensuite baignade et bronzette sur la serviette. Mais pas de chance : un passant le remarque et appelle la gendarmerie, qui vient l’interpeller. Il devra donc passer devant le tribunal. L’audience avait été repoussée par deux fois, d’abord à cause de la grève des avocats, puis en raison du confinement.
Ce mercredi 10 février, soutenu par l‘APNEL (Association pour la promotion du naturisme en liberté et la Fédération Nationale de naturisme, le procès a donc pu avoir lieu, comme le raconte France Bleu. « Les discussions ont largement tourné autour d’un point décisif, situé sous la ceinture. Le nudisme est-il de l’exhibition sexuelle ? Oui, selon la juge« . Jean-Louis a été désigné coupable et condamné à une amende de 327 euros, dont 127 de frais de dossier. Ce jugement est « estimé anti-appel« , mais Jean-Louis X. a jusqu’au 21 février pour choisir s’il veut faire appel de cette décision ou non.
Et, précise toujours France Bleu, avec ironie, « le procureur requérait, lui, deux à trois mois d’emprisonnement avec sursis. Il reprochait notamment au nudiste de s’être découvert dans un lieu public, à la vue possible d’autres personnes. Le Girondin s’en sort donc plutôt bien, en ayant profité de l’une des baignades les plus chères de l’histoire« .
Jeudi 11 février, la Cour d’appel de Nîmes a rendu son verdict concernant « l’affaire Peter Minch« , confirmant la condamnation précédente. Les seuls recours possibles restent donc la Cour de cassation qu’il compte saisir, puis, éventuellement, la Cour européenne des droits de l’homme.
Mercredi 24 janvier, la cour d’appel de Paris rendra son verdict concernant l’action des Femen en 2018, dénonçant sur les Champs-Elysées, à Paris, le Forum Mondial de la Paix. Mercredi 13 janvier, lors du procès, elle a requis 3 mois de prison avec sursis pour deux des trois activistes concernées. A l’issue de l’audience, les Femen notaient avec stupeur que « l’Avocate Générale a même souligné notre volonté de heurter les passants en exhibant nos torses, prétextant une soi-disant volonté d’encadrer de slogans nos seins. FEMEN rappelle à la cour le caractère vallonné de nos poitrines, et notre refus de nous voir incriminées d’agression sexuelle de premier degré, à cause d’un tracé arbitraire« .
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