Débutée le 27 mai, la campagne de la FFN intitulée « Stopbodyshaming » met en lumière et en affiche de nombreux témoignages de tous styles sur le thème « Aimons nous comme nous sommes« , avec photo en nudité frontale à l’appui. En janvier 2021, Naturisme Magazine avait posé 3 questions à la plupart de ces personnes. Voici les réponses de Ségolène :
1/ Quelle attitude proposez-vous pour lutter contre le bodyshaming ? Et quelle définition faites-vous du Bodypositive ?
Je pense qu’il faut simplement arrêter de moquer les corps, accepter que tout le monde soit différent et que les standards de beauté soient très artificiels, que personne ne rentre réellement dedans. Il faudrait abolir les concours de beauté, diversifier les corps représentés dans la publicité, le cinéma, les médias, ce sont ces images qui formatent notre perception des corps.
Le Bodypositiv, c’est accepter son corps tel qu’il est, accepter ses imperfections, ne plus se cacher par honte de ne pas rentrer dans les critères de beauté actuels, ne plus s’empêcher de vivre, de faire ce qu’on aime juste parce qu’on risque d’être jugée trop hors-norme pour pouvoir le faire. C’est comprendre qu’on ne doit de la beauté à personne. Que ce n’est pas grave si on n’est pas éblouissante, l’important c’est de vivre comme on l’entend. C’est aussi montrer l’exemple pour aider les autres à se libérer de leurs complexes, pour que les gens se disent « si elle peut le faire alors qu’elle n’est pas dans les normes de beauté, alors je peux le faire aussi ! ».
2/ Estimez-vous que l’acceptation de son corps se réalise mieux en l’assumant aux yeux de tous ? Telle cette séance photo destinée à être un affichage médiatique ?
Quand on n’accepte pas son corps, il me semble que la plupart du temps c’est à cause du regard des autres, donc je pense que s’entraîner à s’assumer devant les gens aide forcément à s’accepter soi-même. Pour moi ce shooting a été un tremplin dans l’acceptation de mon corps. C’était un gros défi, j’ai stressé avant d’y aller, mais une fois passé le pas, c’est allé tout seul, et aujourd’hui c’est acquis, je ne suis pas revenue en arrière, mon corps est tel qu’il est et je ne le cacherai plus ! Clairement, le regard bienveillant des autres dans ce genre d’expériences aide à se rendre compte que notre corps est valable, qu’il a le droit d’être comme il est et qu’on n’a pas à en avoir honte.
3/Vous assumez ici la nudité intégrale pour vanter la pratique naturiste. Sans craindre les réactions de vos proches ou de votre entourage ?
Je n’ai pas peur des réactions de mes proches, j’assume totalement ce que j’ai fait, je suis très contente de moi ! Ma famille ne comprend pas cette démarche mais ce n’est pas grave, je n’attends pas d’eux qu’ils comprennent. Quant à mes amis, ils m’ont beaucoup soutenue, ils sont très ouverts et bienveillants, ils comprennent facilement ce genre de démarches car ils sont pour la plupart militants féministes donc la question du bodyshaming leur est familière, c’est un thème important dans le féminisme.
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