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Naturisme magazine 65 version papier

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Votre numéro 65 de Naturisme Magazine vous propose, entre autres, de partir en balades avec Joëlle découvrir La Pinède en Bretagne, de vous plonger dans son dossier « Vos vacances naturistes 2020 », de feuilleter son cahier Vivre pour tout savoir sur la patate et la cure du métabolisme, rencontrer l’art de Jean-Michel Marais -peintre, écrivain, ébéniste-, …
Vous pourrez également suivre l’histoire de Robinson Crusoé et répondre ainsi à la question « Vivait-il nu sur son île ? », lire notre rubrique Droit qui nous parle des Femen et de l’arrêt de la cour de cassation…
Pour terminer, retrouvez aussi nos conseils lecture du moment et la nouvelle « Ces mains que nous ne saurions voir ».
Bonne lecture !

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Description

Tous naturistes, tous égo ?

« Le nudiste, c’est l’autre ! ». Chacun aime à glorifier sa propre pratique de l’art de vivre qu’il a choisi en dénigrant plus ou moins durement son voisin osant revendiquer le même choix, mais sans en adopter tous les codes. « Moi, je suis un vrai », entend-on parfois asséner au cours d’une conversation. Ainsi en sera-t-il, par exemple du « nudiste de plage » et du « naturiste de club », du « nudiste urbain » et du « naturiste des territoires », et inversement, selon le statut existant. Et cela ne date pas d’hier.

En 1950, Albert Lecoq, que l’on honorera encore cette année pour avoir impulsé voilà 70 ans la création du CHM de Montalivet et de la Fédération Française de Naturisme, constatait déjà que « On arrive donc à cette double constatation qui surprend un peu, au premier abord : des naturistes non-nudistes et des nudistes non-naturistes ». Une constatation qui n’a cessé de perdurer, et que l’on retrouve encore aujourd’hui, parfois dans des échanges houleux, voire injurieux, sur les réseaux dits sociaux.

A première vue, outre leur tenue, quoi de commun entre les adeptes de la nudité intégrale autorisée dans le bois de Vincennes et ceux qui fréquentent les centres du littoral ? Entre ceux qui s’autorisent des randonues sur des GR balisés, au risque de rencontrer des randonneurs textiles, et ceux qui préfèrent adhérer à un club local disposant d’une piscine, choisissant ainsi « l’entre-soi » ?

Faudrait-il les réunir dans des mouvements séparés ? L’idée fait son chemin, dans une époque semblant valoriser le communautarisme à outrance, avec des sous-communautés distinctes, voire des sous-sous-communautés ! Au risque qu’ensuite, par exemple, les randonneurs nus des bords de Seine se sentent différents de ceux des rives de la Loire, et les adhérents des clubs nordistes réfractaires aux habitudes des associatifs méditerranéens.

« Certains naturistes se cantonnent à observer seulement une partie des règles naturistes, par exemple celles ayant trait au régime alimentaire, négligeant des règles d’hygiène physique cependant très importantes. D’autre part, certaines personnes sont amenées à pratiquer avec facilité la gymnité intégrale sans raison très précise ni idéal de vie meilleure », écrivait toujours en 1950 Albert Lecoq.

D’aucuns affirment, ce qui est louable, que la nudité en commun fait disparaître les barrières sociales.

Mais, apparemment, pas la prédominance de l’égo sur l’esprit collectif et fédérateur.

Jean-Luc Bouland
Responsable de la rédaction

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Poids0,220 kg
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