Entre 2012 et 2022, l’offre française d’hébergement naturiste a beaucoup changé. Moins de campings et plus de gîtes et chambres d’hôtes. Tel est le constat exprimé dans l’éditorial du N°80 de Naturisme Magazine, en appui du dossier sur les nouveautés de la saison 2023.
Par Jean-Luc Bouland
En ce printemps 2023, alors que la saison touristique va débuter pour quelques centres de vacances au 1er avril, l’actualité fait parfois quelques clins d’œil qui éclairent de façon différente la carte des hébergements naturistes en France. Le 20 février, la presse varoise s’émouvait d’un gîte qui, sur la commune de Vidauban, venait d’ouvrir sans avoir déclaré une superficie conforme aux documents déposés en mairie. Ayant pu témoigner de leur bonne foi, les tous récents acquéreurs du site, après régularisation dans la semaine, peuvent maintenant accueillir leurs hôtes sans soucis. Tant mieux.
Ce gîte n’a rien d’exceptionnel, sinon qu’étant affiché « 100% naturiste et gay », il a un peu interpellé les médias, et l’aurait fait encore plus si la mairie avait été moins rapide à clore cette histoire de conformité administrative. Mais cela vient conforter une évolution de l’accueil touristique depuis un peu plus d’une décennie.
En 2012, qui aurait parié sur le développement des gîtes et chambres d’hôtes ? Très peu de responsables de structures traditionnelles, se basant sur un modèle économique considéré comme peu viable. Et pourtant, en 10 ans, comme le montre Le guide naturiste 2023 de France et d’ailleurs*, près d’une quarantaine de ces structures ont vu le jour, alors que disparaissaient plus d’une vingtaine de campings traditionnels.
A elles toutes, totalisant moins 300 hébergements, ces petites structures ne remplaceront jamais les précédentes, tant dans la capacité d’accueil que dans les services dispensés. Leurs atouts principaux sont leur implantation en toutes régions, leur rapport privilégié de particulier à particulier, et la possibilité d’un accueil de clientèle plus ciblé, voire communautaire. En cela, soleil oblige, c’est le département du Var qui garde la palme, avec près de la moitié des structures existantes implantées sur son territoire.
Comme le précise le dossier du N°80 de Naturisme Magazine, les grands espaces naturistes, principalement sur le littoral, ont toujours leur public, et font tout pour le conserver. En France verte, après le confinement, le besoin de nature a aussi favorisé les plus petites structures. Qui bénéficieront peut-être de l’attractivité complémentaire générée par des gîtes et chambres d’hôtes à proximité.
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