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Des nocturnes muséales sans nudité

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Il n’y aura pas de Nuit naturiste dans les musées le 14 mai 2022. La commission nationale réunie au Louvre le 1er avril a tranché. Notamment sous la pression de quelques associations féministes réfractaires.

Naturisme Magazine annonçait en exclusivité ce vendredi 1er avril la réunion au Louvre, à l’initiative du Ministère de la Culture, d’une réunion de concertation pour envisager une Nuit française des musées en tenue naturiste, le 14 mai, à l’occasion de la Nuit européenne des musées. Après de nombreuses heures de concertation, le verdict est tombé : il n’y en aura pas !

« C’est dommage, nous avions pourtant des arguments« , explique Jean Voulay, un des participants, au nom d’un important musée du Grand est. « Nous avons expliqué que cela pourrait notamment attirer un public européen, venu d’Allemagne ou des Pays-Bas, notamment au Louvre-Lens, ou en Alsace, mais cela n’a pas convaincu« . Même regret pour le président de l’Académie Internationale des Arts du Nu, l’italien Milo Dansonvin, qui n’hésite pas à dénoncer « la frilosité des fonctionnaires, plus habitués à censurer qu’à ouvrir les champs du possible« .

Il n’y aura pas d’initiative nationale pour des nuits naturistes au musée, le 14 mai.

Parmi les oppositions exprimées, on note celle du Ministère de l’Intérieur, qui considère que « le naturisme n’a de raison d’être qu’en extérieur« , et surtout celle du Ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes, qui s’est fait le relais de préoccupations féministes recevables. Ainsi, dans un communiqué publié peu avant la réunion, le Mouvement des femmes perpétuelles condamnait « une initiative voyeuriste et exhibitionniste issue d’une tradition patriarcale« , arguant que « tout le monde sait bien que ce sont des femmes qui sont majoritairement exposées nues dans les musées« , et suggérant que « les hommes ont trouvé là un bon prétexte pour exhiber légalement leur virilité devant des tableaux et des sculptures vénusiennes« .

D’autres, mieux informés, se sont bien amusés du débat passionné généré par ce qu’ils nomment « l’art de faire un beau poisson d’avril dépouillé de tout artifice« . Sans pour autant dévoiler l’origine du monde qui enfanta cette plaisanterie au goût très artistique, ni rejeter l’idée d’autres visites nues de musées, comme cela a déjà eu lieu en Ile de France, en Autriche ou en Amérique latine. Affaire à suivre.

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