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Surfer sur la vague…
A en croire les médias, les réseaux sociaux, et les débats internes à la Fédération Française de Naturisme, la tendance amorcée voilà une dizaine d’année prendrait de l’ampleur : être naturiste tout seul, là où on veut, quand on veut, et pas seulement dans des endroits dédiés. Il reste juste à savoir si c’est une tendance « durable », viable dans le temps, initiant à terme un projet de société, ou simplement un effet de mode voué à disparaître à court terme.
Nous ne rentrerons pas dans ce jeu de pronostics, et n’alimenteront pas ici une vieille querelle entre « naturistes authentiques » et « nudistes mondains », comme on a pu le lire ou l’entendre parfois. A chacun son naturisme, tout est respectable, tant qu’il n’enfreint pas la règle du respect de soi, et de l’autre.
Pour l’heure, à l’approche de l’été, des premières expositions au soleil et des premières randonues, l’important est de trouver son bonheur au jour le jour, disent les tenants de cette théorie hédoniste. En profitant au mieux des rendez-vous naturistes qui s’annoncent dans les prochaines semaines.
Après une assemblée générale début mai, où ses membres et responsables auront débattu sur l’opportunité de conserver la formule « en commun » dans la définition du naturisme, alors qu’elle compte de plus en plus d’adhésions individuelles, la Fédération Française de Naturisme a inscrit quelques rendez-vous qui feront date dans ses activités. Les journées sans maillot reviennent pendant tout le mois de juin, sur les plages comme ailleurs, au gré des initiatives locales, et, le 7 juillet prochain, se fera la Journée mondiale du naturisme, sur un site auvergnat inhabituel, privatisé pour l’occasion.
Privatisé pour l’occasion ? Comme l’Aventureland l’an passé, comme un théâtre parisien récemment, ou comme d’autres lieux qui proposent de s’ouvrir ponctuellement à une clientèle naturiste. Au point que vient d’apparaître sur le web un site* qui veut recenser au niveau national toutes les offres de ce type, tels des bowlings, des restaurants, des parcs aquatiques, des sites touristiques…
Voilà plus de 60 ans, en sortant des barrières de leurs clubs pour investir les plages, les pionniers naturistes n’ont rien fait de plus, assènent les précurseurs de ces initiatives, adeptes de longue date du vivre nu sans exclusive. D’autres, plus réservés, peu adeptes de la nudité publique imposée, attendent pour voir, et peut-être pour profiter, si cela devient acquis.
Quand on veut prendre la vague, disent quelques surfeurs naturistes chevronnés, il faut bien connaître l’océan, pour ne pas échouer trop vite sur le sable, ou boire la tasse…
Responsable de la Rédaction