Initialement prévu en décembre 2020, le spectacle de Nicolas Hubert au théâtre municipal de Grenoble a été reporté à ce week-end de janvier. Un homme seul en scène, et nu. Pour disserter sur le montrer et le caché.
Qu’est ce qui a pu pousser un animal pudique à choisir un métier de représentation ? Ce solo introspectif et auto-réflexif essaie de résoudre les paradoxes liés à un métier de la représentation, de la monstration de soi, de l’égo assumé, quand ce métier est choisi par une personne qui a le goût de la discrétion, de la suggestion, du presque rien…
Vingt ans après son premier solo (le fond de l’air effraie…), Nicolas Hubert revient pour la première fois seul en scène, avec l’envie de questionner le geste de cacher, celui de montrer, et ceux – multiples – de montrer-cacher et de cacher-montrer.
Après avoir arpenté l’espace scénique, puis l’espace public, un corps dansant questionne l’espace pudique, cet espace intime qui donne à voir sans montrer, qui laisse entrevoir sans asséner, qui suggère – à qui veut bien l’observer – qu’un geste pourrait bien advenir.
Il transpire de ce corps, après un quart de siècle dédié à la danse, la nécessité d’une mise à nu, au propre comme au figuré, le besoin de lever le voile comme le rideau, de tomber le masque, de ranger les artifices.
Nicolas Hubert – Issu des arts plastiques et de la scène rock, Nicolas Hubert commence la danse au milieu des années 90, puis danse avec différents chorégraphes et compagnies en France et à l’étranger (Hervé Robbe, Cie Michèle Noiret, Cie Linga, Cie Pascoli, Cie Vilcanota, Cie Marie Lenfant, Cie Hervé Koubi…). Avec ces deux disciplines en toile de fond, il conçoit dès le début des années 2000 des spectacles hybrides et pluridisciplinaires à géométrie variable.
Sensible à la plasticité des corps plus qu’à une danse esthétisée, à la matière sonore plus qu’à la musique en tant que telle, c’est du frottement de ces deux matériaux que naissent les créations de la compagnie épiderme, en collaboration avec des musiciens qui interprètent leur composition en direct, au plus près des corps mouvants.
Conçus pour l’espace scénique ou pour l’espace public, les spectacles n’ont en commun que d’être radicalement différents les uns des autres, si ce n’est un goût pour une poésie de l’absurde et de l’étrangeté, non dénuée d’humour, voire d’ironie.
Espace pudique – Chorégraphie et interprétation : Nicolas Hubert – Lumière : Marc Pichard – Création sonore : Pascal Thollet – Administration, production : Adeline Pierrat – Production, diffusion : Marie Rouzaut. Production : compagnie épiderme. Coproduction : TMG-Théâtre[s] de Grenoble. Avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du Département de l’Isère, de la Spedidam et du Pot-au-Noir Scène ressource Isère. La compagnie épiderme est soutenue par la Ville de Grenoble;
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