Contestant les disparités dans l’organisation du confinement, les commerçants de centre-ville veulent alerter les pouvoirs publics. A Boulogne-sur-Mer, une coiffeuse a symboliquement organisé un shooting dénudé de ses collègues pour se faire entendre.
Tout a commencé sur les réseaux sociaux, comme le précise France 3. Hélène Wasselin, responsable du salon de coiffure, maquillage et visagisme Esquisse de soi, à Boulogne-sur-Mer, décidé de réagir à l’annonce du confinement et de la « fermeture des commerces jugés non-essentiels« . Se rendant compte que les arrêtés municipaux leur permettant de rester ouverts étaient illégaux, elle a décidé de mettre le débat directement sur la place publique.
Samedi 31 octobre, réfléchissant à une action à mener, elle a résumé sa situation en une idée simple, et pas nouvelle. « On a l’impression que le gouvernement nous met complètement à poil, alors pourquoi ne pas se mettre à nu devant le gouvernement ? » se justifie-t-elle. Elle a relayé le principe sur les réseaux sociaux et obtenu plus de réponse faborable que prévu. « L’appel a été relayé par plus de 90 commerçants, la moitié m’ont assuré qu’ils étaient partants pour faire le shooting. » La séance a eu lieu, et « Fleuristes, coiffeurs, professionnels de l’habillement, commerce de bouche… Tous les secteurs sont représentés, des hommes comme des femmes« . Depuis ce dimanche 1er novembre au matin, ils viennent à tour de rôle dans le salon de coiffure d’Hélène Wasselin pour se faire photographier. « Par petits groupes pour respecter les règles sanitaires et les gestes barrières, (dit-elle) on se met littéralement à nu devant le gouvernement. »
La prochaine étape de cette mobilisation ? « Poster toutes les photos sur les réseaux sociaux pour faire le buzz et espérer atteindre le gouvernement face à ce que ces commerçants jugent comme une injustice« . La campagne est lancée, et pourrait faire tâche d’huile au niveai national.
Au printemps dernier, de telles mobilisations « dénudées », pour des motifs similaires, avait été entreprise par les dentistes, les infirmières libérales, les podologues, et les hôteliers de Chatellaillon, pour ne citer qu’eux.
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