Engagé en 2016 pour la création d’un espace naturiste au fort du Parmont, à Remiremont, le combat ne faiblit pas. Mais le maire de la commune, réélu en 2020, reste sur ses positions.
« Il l’a annoncé sur Vosges Télévision, le nouveau maire de Remiremont ne veut pas d’un camp naturiste au Fort du Parmont, sur la commune de Remiremont. Un tel équipement apporterait pourtant un atout supplémentaire considérable au tourisme de Remiremont et de sa région« .
Elu en 2014 à la tête de la commune vosgienne de Remiremont, le centriste Jean Hingray l’avait préciosé en 2016, répondant ainsi à une demande locale d’implantation dans l’espace du Fort du Parmont, site militaire désaffecté depuis 1960. En 2019, ces militants étaient clairs : « A moins d’un an des élections municipales, notre groupe apportera son soutien aux candidats qui seront favorables à l’ouverture d’un camp naturiste, au fort du Parmont« . Peine perdue. Le 15 mars dernier, le maire sortant a été réélu avec 100% des voix, faute de liste concurrente sur cette commune de + de 7000 habitants.
Qu’importe, sur leur page Facebook, qui a déjà recueilli plus de 300 « like », les naturistes locaux persistent : « Nous souhaitons l’ouverture d’un camp naturiste au fort du Parmont, à Remiremont. L’endroit est à l’écart de la ville. Il n’y a aucun espace naturiste dans ce secteur. Il nous semble que les naturistes ont le droit de pouvoir s’adonner à leur activité dans les Vosges du Sud« , disent-ils, avec insistance. « Il est temps que le maire change son fusil d’épaule. Le naturisme ne peut se pratiquer de manière sauvage au risque de se faire verbaliser« . Une volonté louable de vouloir pratiquer en toute sécurité et toute légalité, mais qui est confrontée à un problème de taille : le statut actuel du fort convoité.
Un site historique
Le Fort du Parmont, édifié sur le massif du Parmont, surplombe la ville de Remiremont. Ce fort fait partie du rideau défensif de Haute-Moselle, érigé par le général Séré de Rivières entre les places fortes d’Epinal et de Belfort, après la guerre de 1870 contre l’Allemagne. A l’abandon depuis 1960, il pourrait donc être acquis aux naturistes. Sauf que… « Il est aujourd’hui en cours de restauration par des bénévoles regroupés au sein du Comité de Sauvegarde du fort du Parmont« .
Celle-ci y organise régulièrement des visites, avec entre autres « ses restitutions d’époque à l’identique; son point de vue exceptionnel sur Remiremont, les vallées de la Moselle et de la Moselotte ; ses chèvres en semi-liberté ». Réélu, le maire de Remiremont sera-t-il plus conciliant ? Sera-t-il plus réceptif à un projet argumenté sur l’histoire de la pratique naturiste locale ?
La vidéo présentant le site, réalisée par jmc drone, ICI.
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