Les bonnes intentions sont souvent victimes d’incompréhensions ou de mauvaises perceptions. Surtout quand il s’agit du rapport au corps assumé. Ce qui vient d’arriver au mouvement « liberté pilosité sororité » pourrait aussi concerner les naturistes, malgré eux.
Soutenu par la photographe Enthea, le collectif Liberté, pilosité, sororité est un collectif féministe non-mixte luttant en faveur de l’acceptation de la pilosité féminine. Pourquoi ? « Etant donné que la pilosité est une partie normale du corps féminin, nous considérons que le dégoût qu’elle suscite ne peut être que la manifestation d’une profonde misogynie« , disent ses animatrices qui, récemment, ont initiée une exposition intitulée Soyeuse, financée par un appel aux dons lancé sur Ulule. Destinée à être présentée en France, accompagnée éventuellement de conférences, elle a déjà été présentée dans plusieurs villes de l’est de la France .
Ainsi, disent-elles, « Nous pensons également que la « pilophobie » (haine et dégoût de la pilosité, en particulier de la pilosité féminine) nuit gravement au bien-être des femmes« .
Ce collectif est non mixte. Pourquoi ? « Liberté, pilosité, sororité a choisi d’être un collectif non-mixte, réservé aux femmes. En effet, même si certains hommes peuvent également être stigmatisés à cause d’une pilosité jugée « excessive », la pilophobie concerne avant tout les femmes. Nous souhaitons donc nous centrer sur les problèmes rencontrées par les femmes vis-à-vis de la norme du glabre. Par ailleurs, les poils étant un sujet très sensible, source de malaise et de honte, nous pensons qu’il sera plus facile d’en discuter entre femmes. Enfin, nous voulons absolument éviter la présence d’hommes fétichistes des poils dans nos rangs« .
Des intentions détournées
Et c’est là que le problème, prévisible, est arrivé. Pour cause de confinement, les expos n’ont pu se tenir, et les initiatrice ont ouvert un groupe Facebook invitant celles qui le souhaitaient à publier des photos d’elles illustrant leur militance. Las ! Le compte a été victime de son succès auprès des internautes, mais pas dans le bon sens, et vient d’être clos. Pourquoi ? Parce que la majorité des visites recensées l’étaient par des hommes ! Tout le contraire de l’intention initiale !
Comme pour toute militance, là est le soucis : transmettre un message et un choix de vie qui peut souffrir de mauvaises interprétations ou d’intérêts discutables, pouvant nuire à la cause initiale.
Les naturistes, que l’ont ne peut accuser de pilophobes, défendant au contraire un état naturel au delà des diktats de la mode, on souvent été confrontés, en revanche, à de telles mauvaises interprétations de leur nudité.
Là où les militants ne veulent montrer qu’un art de vivre des plus sains, d’autres, à l’inverse, et majoritairement, ne voient, au pire, que des exhibitionnistes, ou, au mieux, que des personnes qui aiment « montrer leur cul pour faire du buzz« . Qu’il soit glabre, ou à poil.
Entre s’empêcher de le faire, et clamer à l’inverse un peu conciliant « J’assume et je vous emm…e« , il est toujours difficile de trouver la juste mesure. Bon courage à tous, et toutes.
Illustration couverture : Photo extraite d’une vidéo sur le sujet posté en 2018 sur Youtube par Antastesias, à voir ICI.
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Pfff .j’adore, respecte et admire les femmes …. et déteste les poils pubiens (je n’aime pas les manger) …. donc je me rase AUSSI !!! encore une publication tendant à affirmer la suprématie des femmes, comme dans toutes les associations « féministes » . Je suis pour l’EGALITE » des sexes, et je la pratique !!
Cette publication n’est là que pour informer de ce qui existe, pas pour « affirmer la suprématie des femmes ». Et toute opinion mérite d’ètre connue.