Déconfinement: les idées des campings

Le déconfinement pourrait se faire en 3 temps, estime la FNHPA*, au nom des campings et de l’hôtellerie de plein air. Dans une proposition faite le 20 avril aux services de santé de l’Etat, il est proposé une sortie progressive en trois temps, pour arriver à un fonctionnement presque habituel début juillet. Pour sa part, le CHM Montalivet envisage sa réouverture autour du 11 juin.

Publié ce mardi 21 avril par l’Officiel des terrains, la proposition faite par les professionnels de l’hôtellerie de plein-air ne manquera pas de soulever des interrogations. Ceux-ci en sont conscients. « Comme d’autres corporations, l’HPA française a planché sur une proposition de plan de déconfinement adapté aux campings, à soumettre aux services de Santé de l’Etat. Un plan en trois dates et trois phases évidemment susceptible de modifications« , dit-elle.

« Suivra pour l’HPA une période d’attente durant laquelle les services de l’Etat étudieront les propositions des différentes corporations avant de rendre leur avis« .

Les propositions

«Notre objectif est désormais d’avoir une vision claire des conditions de réouverture début mai  », a précisé à l’OT Nicolas Dayot , le président de la FNHPA. « Nous allons entrer dans une phase de débats et de négociation, en gardant de toute façon à l’esprit que l’objectif premier est de garantir la sécurité des clients et du personnel».

Quelles sont ces propositions ? En substance, la Fédération propose une ouverture progressive en trois temps des campings, quelle que soit leur taille, à partir de la mi-mai, soit peu de temps après la date officialisée du 11 mai.

Cette ouverture initiale mi-mai pourrait se faire de façon restreinte, avec une épicerie à protocole sanitaire, une restauration limitée à la vente à emporter, et des sanitaires « ouverts avec protocole de nettoyage et de désinfection, doté d’un sens de circulation et limités en nombre d’équipements accessibles. A contrario, pas de piscine ni de bar et service de table, pas de soirées avec du public, et une réception limitée.

Début juin, la phase 1 deviendrait moins restrictive avec la possibilité d’ouverture des piscines découvertes ou avec abris ouvrants (protocole sanitaire adapté), une restauration alignée sur les directives natiobnales, des animations priorisées aux activités numériques, et toujours pas de soirées publiques.

Début juillet, les professionnels proposent une « Ouverture de tous les services, avec protocole sanitaire adapté à chaque lieu du camping, et messages de sensibilisation à l’intention de la clientèle« .

Les interrogations

Ces propositions sont nécessairement amendables, leur mise en place dépendant de l’évolution de la pandémie, et du rapport d’experts attendus pour début mai. Toutefois, certains remarqueront qu’elles concernent principalement le fonctionnement général des campings, quelle que soit leur taille, et ne prennent pas en compte des spécificités régionales, pas plus qu’elle s’attardent sur les ocatifs(mobil-home, chalets) qui, il est vrai, sont plus autonomes. Ainsi, quid des centres de vacances « les pieds dans l’eau », tels ceux du littoral ou des bords de lac ou de rivières, s’ils n’ont pas droit à l’accès aux plages, qu’elles soient publiques ou privées ?

S’il est évident que les barres de douches collectives qui ont fait à une époque la réputation des campings naturistes, et notamment du CHM Montalivet (2), ne seront plus de mise, on imagine encore mal le fonctionnement au quotidien des sanitaires dans les grosses structures. Sauf à prendre en compte une inévitable chute de la fréquentation globale par désaffection de la clientèle étrangère, que tout le monde souhaite la plus faible possible.

(1) Fédération Nationale de l’Hôtellerie de Plein-Air.

(2) : Celui-ci a fixé au 11 juin la reprise de ses locations, voire de son ouverture, sous couvert d’autorisation gouvernementale.