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Catherine Bernstein mise à nue

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En 2009, pour le site Paris-Brest, Catherine Bernstein se met à nu dans un court-métrage de 8 minutes. Disponible sur le web, ce film intitulé tout simplement « Nue » l’a aidé à redécouvrir son corps. Et à l’aimer.

Le film ? « Une femme est nue sur son lit. La caméra s’attarde sur des détails de son corps, un corps qui raconte une vie, sa peau sur laquelle est inscrite une histoire. La femme se livre, parlant de ses yeux, de ses sourcils, de ses seins, de son ventre, de ses jambes… Sa parole recompose peu à peu ce corps fragmenté« .

Catherine Bernstein ? « En préparant Nue, je pensais diriger une comédienne, mais mon producteur, Olivier Bourbeillon, m’a poussée à en être l’interprète. Je n’ai pas voulu tourner avec mon chef op habituel, je n’avais pas envie de me déshabiller devant lui. C’est donc Laurent Dailland qui prend le relais, entouré d’une équipe à 100% féminine« .

Le texte est jugé trop long par le chef-op ? L’équipe fait corps avec la réalisatrice ; il n’y a rien à enlever ! Ce film profondément émouvant est élaboré par touches, par fragments ressoudés ; de fait, il a été tourné avec des chutes de pellicule 35 mm récupérées sur le tournage d’un long métrage. Retrouver l’unité, l’unicité et l’universalité. Être, exister dans le regard bienveillant de l’autre, des autres. L’amour des autres comme accès à l’acceptation, à l’amour de soi. Telles sont les bouleversantes questions qu’aborde ce film tout en pudeur et en délicatesse..

«  J’ai écrit ce film à un moment difficile de ma vie. À un moment où je souffrais des relations douloureuses avec ma mère. En écrivant ce mot, que je reprends conscience du lien entre ce film et cette relation douloureuse. Ma mère, qui manque cruellement de confiance en elle, a toujours pensé que l’important chez une femme était l’apparence extérieure, et que celle-ci se devait d’être impeccable. Selon quels critères ? Du coup, elle a été vigilante à ce que je rentre mon ventre, ou cache mes formes avec des vêtements amples, surtout pas trop ajustés. Pendant le tournage, une amie comédienne et réalisatrice, Fejria Deliba, a été mon coach, mon regard. En faisant le film, je craignais de réduire à néant tout espoir de continuer à faire des films. Je prenais un risque maximal du ridicule le plus achevé. J’ai espéré qu’il toucherait au moins les femmes. Ce film a reçu un accueil radicalement différent auprès des femmes et auprès des hommes. Les spectatrices ressortaient avec bonheur, avec énergie débordante à l’issue de la projection. Quelque soit leur âge, il n’était pas rare qu’elles se reconnaissent dans les propos du film. Les hommes semblaient plus émus, bouleversés. Je ne saurais dire pourquoi. Découvraient-ils ce qu’ils pouvaient donner à l’autre ? À l’être aimé ? Ce qui est clair, me concernant, c’est que c’est l’amour qui m’a aidé à me réparer, à faire de moi une seule et même personne, un tout. En tous les cas, je suis émerveillée à quel point Nue a su toucher des femmes et des hommes d’âges et d’horizons variés« .

Lire la suite sur KuB : https://www.kubweb.media/page/film-nue-catherine-bernstein/

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