Depuis le 23 août 2023, une BD co-éditée par le Louvre véhicule auprès du public un message aussi féministe que dévêtu. Quand les nus féminins exposés se rebellent, comment faire revenir le public ?
Par Jean-Luc Bouland
Ancienne championne d’aviron junior, aujourd’hui installée en France, l’artiste allemande Zelba vient de signer une BD décapante, co-éditée par Futuropolis et Louvre editions. Une BD résolument féministe dont le sujet essentiel est la nudité, et surtout celle exposée dans les musées. Résumé.
Paris aujourd’hui. La crise du Covid n’a pas eu lieu. Mais une autre crise, localisée au Louvre et appelée par les initiés « Le grand incident », va imposer une fermeture du musée, inédite depuis la seconde guerre mondiale. « Sculptures, peintures, toutes les femmes nues dans les œuvres se dérobent au regard des visiteurs car elles ne supportent plus les réflexions, voire les attouchements, dont elles sont victimes au quotidien». Du réel et du vécu par la direction et le personnel.
Le président-directeur du musée, Charles Darlin, doit se résoudre à fermer le musée le temps de trouver une explication rationnelle à cette situation irrationnelle. La solution viendra de Teresa, femme de ménage depuis 30 ans, devenue la confidente des œuvres. Leur revendication, pour réapparaître aux yeux des visiteurs, va changer à jamais la vie du Louvre : obliger la gent masculine a venir visiter le musée aussinus que les oeuvres.
Pour l’éditeur, cet ouvrage est « un conte « fantasticomique », qui porte un regard critique sur la sexualisation du corps féminin et, en particulier, de la nudité féminine à travers l’histoire de l’art. Récit à la fois drôle et léger sur la place de la femme dans notre société, le harcèlement de rue et le traumatisme des confinements avec la fermeture des lieux culturels. C’est aussi un hommage au Louvre et aux œuvres d’art, aux artistes exposés comme à celles et ceux qui travaillent au quotidien dans le plus grand musée du monde».
Voilà un sujet récemment présenté sur Radio-France, qui en réjouira plus d’une et en agacera peut-être plus d’un. Sauf les naturistes qui, ces dernières années, ont déjà visités des musées en toute nudité, à Paris ou à Lyon, par exemple…
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