En matière de politiquement correct, tout est possible, et son contraire, et pas nécessairement que l’on soit du bon ou du mauvais côté de l’Atlantique. Ainsi en est-il des us, coutumes, et prérogatives du réseau social Facebook, principalement en matière de nudité.
Le 15 mars dernier, la justice française rendait son verdict concernant la suspension faite par Facebook, en 2012, du compte d’un internaute français ayant mis en ligne L’Origine du monde, un tableau de Gustave Courbet, actuellement exposé au Louvre, représentant de façon très réaliste un sexe féminin. Verdict mitigé qui ne s’arrêtera pas là, le plaignant décidant de faire appel, n’appréciant pas que son compte reste bloqué. Et, dans la même semaine, c’était au tour de « La Liberté guidant le peuple« , de Delacroix, d’être censurée car montrant une femme aux seins nus brandissant un drapeau français. Un tableau utilisé pour faire la promotion d’une pièce de théâtre représentée à Paris…supprimé du réseau un quart d’heure après sa mise en ligne.
Certes, Jocelyn Fiorina, le metteur en scène, a su rebondir en diffusant une nouvelle publicité avec le même tableau agrémenté d’un bandeau « censuré par Facebook » cachant cette poitrine dénudée. Mais le mal était fait, et les réponses des internautes français ne tardèrent pas. Certains se souviendront pourtant que ce tableau fut utilisé longtemps pour illustrer un billet de 100 francs…
Voilà peut-être pourquoi, le 18 mars, 3 jours après le rendu du jugement sur l’affaire de l’Origine du monde, Facebook a fait amende honorable, plaidant l’erreur. Cette œuvre a donc parfaitement sa place sur Facebook, désormais.
Cela devrait-il pour autant rassurer les internautes naturistes quant à la publication de leurs photos personnelles ? Espérons que ce sera avant quelques siècles, et pas uniquement si ces photos sont classées œuvre d’art…
JLB
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